Marche vers Bruxelles


banner 1200x322

Plus aucun décès en raison de la migration ni aux frontières !  Des droits pour toutes et tous !

Les frontières de l’Europe tuent.

Plus de 28 000 personnes sont mortes depuis 2014 en essayant de rejoindre l’Europe ou de franchir ses frontières intérieures, 49 000 depuis 1993. Elles viennent d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient et disparaissent surtout en Méditerranée et dans l’Atlantique, mais aussi dans les Balkans, dans les Alpes, dans la Manche, dans la Bidassoa au pied des Pyrénées et dans d’autres zones frontalières.

En parallèle, les personnes qui parviennent à franchir ces frontières, travaillent et contribuent au développement des sociétés européennes, sont parfois maintenues des années sans droits, sans papiers. Pour ne pas avoir “les bons papiers”, ils et elles sont empêché.e.s d’accéder à leurs droits les plus fondamentaux, comme l’accès à la santé ou à la justice

Ces morts et ces situations de vie sont invisibles pour la grande majorité de la population, tout comme la responsabilité de l’UE à leur égard. Or, de toute évidence, les États européens ne reconnaissent pas à tout le monde le droit de circuler librement et en toute sécurité, comme celui de jouir de ses droits fondamentaux.

Le récent drame de l’exil d’Ukraine causé par la guerre, s’ajoute à ces exodes de personnes déplacées partout dans le monde.

Nous nous félicitons de l’accueil extraordinaire que l’Union européenne réserve aujourd’hui aux millions d’Ukrainien.ne.s fuyant la guerre, en régularisant immédiatement leur situation. Nous pensons qu’il est temps qu’elle applique la même mesure de solidarité pour toutes les personnes exilées.

La proposition

Face à cette situation, nous proposons une action de protestation à Bruxelles avec différentes organisations européennes qui défendent les droits des personnes migrantes.

Nous voulons que cette initiative consolide un mouvement qui dénonce et propose des alternatives de façon permanente, qui réveille la responsabilité des gouvernements. 

Nous marcherons les 30 septembre et 1er octobre 2022 jusqu’au cœur politique de l’Europe, à Bruxelles. Nous proposons aux personnes, collectifs et organisations d’Europe et aussi des pays d’origine des migrant.e.s de nous rejoindre.

Le slogan est « Rights. No Deaths” car en plus des morts, nous dénonçons la souffrance des personnes sans-papiers. Vivre, c’est vivre avec des droits.

Les objectifs

Nos objectifs sont les suivants :

  • Dénoncer l’Union européenne comme responsable des politiques migratoires à l’origine de ces décès.
  • Exiger que les institutions européennes – Commission, Conseil et Parlement – prennent des mesures concrètes pour garantir les droits humains des migrant.e.s, y compris le droit de circuler librement et en toute sécurité. Et que les mesures intègrent une perspective intersectionnelle de genre et de droits.
  • Dénoncer les causes qui obligent les gens à migrer.
  • Sensibiliser l’opinion publique européenne à la situation.
  • Exiger la régularisation des personnes migrantes et réfugiées qui vivent dans l´union européenne.
  • Consolider le réseau international de dénonciation et de solidarité avec les migrant.e.s et les réfugié.e.s.
 
 
 
 

SOS MEDITERRANNEE


7ef031a7 b7ed d577 2526 172cedaa89bb

http://link.email.sosmediterranee.org/m/view/206984/500182/HD63NxPo8FoQbDlQws9PNQ==?actId=ebwp0YMB8s1vSCreFIno_NUcvuQDVN7agmFTt2FsrXt4swbtxknM3XFj1DpA88js&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=500182Après une semaine et demie d’attente en mer, la plus longue depuis le début de nos opérations, le port de Pozzallo nous a enfin été assigné dimanche soir pour débarquer les 294 personnes rescapées, dont 23 femmes et 49 mineur.e.s, encore à bord de l'Ocean Viking.

Une fois de plus, l’attente a été insoutenable. Elle a même conduit un homme désespéré à se jeter à l’eau dimanche matin – il a immédiatement été ramené à bord par notre équipe. Les jours précédents, deux évacuations médicales avaient aussi eu lieu pour un blessé grave et une femme enceinte avec son mari.

Il est inacceptable que ces personnes soient confrontées à un tel mépris de leurs droits.

Dans cette newsletter, nous revenons sur l’évolution de la coordination des sauvetages en Méditerranée centrale, qui mène à ces longues attentes en mer. Vous découvrirez également les différentes étapes d’une opération de sauvetage et l’accueil des rescapé.e.s à bord.

Au fil des articles, vous aurez enfin l’occasion de parcourir notre nouveau site internet, où vous pourrez suivre avec plus de facilité mais toujours autant de transparence nos opérations en mer et nos activités à terre.

Merci pour votre soutien sans faille,


L'équipe de SOS MEDITERRANEE
#TogetherForRescue


Que chaque réfugié soit accueilli comme les Ukrainiens en France: l'appel des associations


Les associations d'aide aux réfugiés appellent à ce que l'accueil et le régime de protection temporaire accordés aux Ukrainiens soient élargis à d'autres exilés.

GUERRE - La barre des 10.000 personnes ayant fui l’Ukraine depuis l’invasion russe et qui sont arrivées en France a été franchie. Les initiatives pour aider et loger les Ukrainiens fuyant la guerre se multiplient. Un élan de solidarité applaudi par les associations, qui appellent à l’élargir aux autres étrangers ayant trouvé refuge en France.

Structures d’accueil, propositions d’hébergement par milliers, délivrance express de papiers... Les Ukrainiens bénéficient d’une mobilisation sans précédent de la part du gouvernement, ce qui est positif, selon les associations.

“On se réjouit que toutes ces personnes puissent être accueillies dignement en France, estime Pierre Mathurin, coordinateur de l’association Utopia 56 à Paris. On aimerait juste que cet accueil soit harmonisé auprès des personnes de toutes nationalités qui cherchent un exil en France.”

“Une protection temporaire” historique

Les Ukrainiens arrivés dans le pays, pour deux tiers des femmes et des enfants, bénéficient du régime inédit de la “protection temporaire”, activé par l’Union européenne.

Peuvent en bénéficier les ressortissants ukrainiens qui résidaient en Ukraine avant le 24 février, date du déclenchement du conflit, les “ressortissants de pays tiers” qui vivaient sous statut de réfugié (ou équivalent) à cette date en Ukraine, et enfin ceux qui y “résidaient régulièrement” avec un titre de séjour et qui ne “sont pas en mesure de rentrer dans leur pays ou région d’origine dans des conditions sûres et durables”.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/que-chaque-refugie-soit-accueilli-comme-les-ukrainiens-en-france-lappel-des-associations_fr_622b24b1e4b0d1329e836979

 

« Discrimination » : à Calais, les migrants passent après les réfugiés ukrainiens


18 décembre : Indigné·e·s, levez-vous ! Partout dans le pays le 18 décembre, à l’occasion de la journée internationale des migrant·e·s, levons-nous contre le racisme et pour la solidarité !



Des manifestations auront lieu partout dans le pays le samedi 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrant·e·s !

Jusqu’où allons-nous laisser la société s’immuniser contre l’insoutenable ? L’indignation ne suffit plus, surtout quand les responsables et complices du crime s’en couvrent.


Affiche 18 decembre A4
​-- Plus que jamais il est important de montrer notre solidarité vis à vis des réfugiés et des migrants.

Les catastrophes se multiplient et l’oppression s’intensifie : les 27 personnes mort·e·s dans la Manche, des milliers de personnes bloquées à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, la situation tragique à Calais, la répression des sans-papiers et des migrant·e·s dans les rues de France, des familles sans-papiers condamnés à des Interdictions de Retour sur le Territoire Français, des familles séparées , des rendez-vous en préfecture impossibles à prendre...

Cette année, les manifestations du 18 décembre seront le point de départ d’une campagne très large de riposte contre le racisme et pour la solidarité..

A l'initiative de

Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège
Coordination Volvestre
Collectif de Montbrun Bocage
Collectif de Massat

Premiers signataires :

Solidaires 09
ACARM
CNT 09
Coordination unitaire
Couserans Palestine
LFI 09
NPA 09
PCF 09
FSU
EELV
ATTAC
Michel LARIVE député Ariège

Voici l'appel national

D'où que l'on vienne, où que l'on soit né·e,
Notre pays s'appelle Solidarité

« Nous n'allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. » (Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D'où que l'on vienne, où que l'on soit né·e, notre pays existe. Il s'appelle Solidarité.

Notre pays n'a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n'est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l'injustice et aux inégalités.

Notre pays n'existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s'appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s'appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s'appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s'appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l'avenir. Si la planète brûle, cela n'a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n'attend qu'une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l'incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l'islamophobie, l'antisémitisme, l'anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l'abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu'on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c'est la liberté de tou·te·s qui recule. C'est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l'abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s'érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.
Pour l'égalité des droits. Les arguments utilisés contre l'immigration sont faux économiquement et ne servent qu'à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L'oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l'égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l'accès réel à la santé, à l'éducation, à des revenus décents, au logement et l'arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l'insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l'instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s'organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d'un hôpital menacé, d'une mosquée ou d'une synagogue fermée ou attaquée, d'une église où l'on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l'être, d'un théâtre qui avait été occupé, d'un piquet de grève, d'un immeuble menacé d'expulsion, d'une frontière. A partir d'un local associatif ou syndical, d'un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s'organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l'occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l'occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s'appelle Solidarité.

* OQTF : Obligation de Quitter le Territoire Français
* IRTF : Interdiction de Retour sur le Territoire Français

Les signataires au niveau national à ce jour :

Organisations signataires (123) :

20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Accueil Information de tous les Etrangers, Aix-en-Provence, Accueil Réfugiés Talence Solidarité (Arts), Acor Association Contre le Racisme (Suisse-France), Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), AHSETI, ALCIR (Association de lutte contre l'islamophobie et les racismes), Alternatiba Caen, Alternatiba Nevers, AMI Pays des Herbiers, Anne Marie PERNOT Resf Tours, APICED, APICED (Association militant pour la promotion et l’émancipation individuelle et collective des populations précarisées franciliennes), ASIAD - Soutien et Information pour l'Accès aux Droits, Association AGATE Neuhof (67), Association Antifasciste 77, Association DeMoS, Association des Marocains en France (AMF), Association des sans papiers 87, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association ELKARTASUNA LARRUN - Solidarité migrants autour de la Rhune (dep. 64), Association Roya citoyenne, Association Voies Libres Drôme, Association Voies Libres Drôme, ASTI Petit Quevilly, ASTIR (Romans sur Isère), Attac 33, Attac 74 Annecy, Attac Flandre, Attac France, Avec Toits, CANVA Construire & Alerter par la Non-Violence Active, CARDAV (Plateforme pour l'Accueil des Réfugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse), Cedetim, Cent pour un toit Oise, Ciam, CIMADE Montpellier, cIVCR Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, CNT-STE94, Collectif antiraciste – ASTI d'Elbeuf, Collectif Chabatz d'entrar, Collectif Chabatz d'entrar de la Haute-Vienne (aide aux migrant-es et sans papiers), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans papier du Trégor (22), Collectif de soutien aux sans papiers du val d'oise (CSP95), Collectif Justice & Libertés (67), Collectif poitevin D'ailleurs Nous Sommes d'Ici (DNSI86), Collectif pour l'égalité des droits, Collectif pour une autre politique migratoire (AL 67), Collectif Sans-Papiers Montreuil, Collectif Sans-Papiers Paris20 (CSP20), Collectif “Faim aux frontières”, Comité Montreuil Palestine, Coordination Sans-Papiers 75 (CSP75), COPAF - Collectif pour l'avenir des foyers, CSMG Paimpol - Collectif de soutien aux migrants du Goëlo, CSPA67, Culture et solidarité, D'ailleurs Nous Sommes d'Ici 67, DAL (Droit Au Logement), DAL63, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble et Solidaires - UNRPA de Paris, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Femmes Egalité, FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Gilets Jaunes de Montreuil, Gilets jaunes du Jarnisy, Gilets Jaunes Saillans, GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés), Groupe d'Action Féministe Rouen, Ici et Ailleurs, Intercollectif Pdl Marseille - Katia Yakoubi, IPAM, La Cimade Figeac, Ligue des droits de l'Homme 66, Mama Road, Marche des Solidarités, Migrants Solidarité Choletaise, Mouvement National Lycéen (MNL), MRAP 19/20, MRAP Fédération Paris, MRAP31, Mémoire de l'Espagne Républicaine de Tarn et Garonne (MER82), Paris d'Exil, Projet Shanti, RESF 03, RESF 82, RESF Vienne-Roussillon 38, Revue Études Décoloniales, Réseau Education Sans Frontières (RESF), SNPES-PJJ/FSU (Syndicat National des Personnels de l'Educatif et du Social à la Protection Judiciaire de la Jeunesse), Solidaires 35, Solidaires 74, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité migrant Wilson, Solidarités Asie France, Sud Collectivités Territoriales 93, Sud CT 93 Mairie de Saint-Denis, Sud CT 93 Mairie de Stains, SUD éducation, SUD éducation 35, Sylvain Paveau, Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT), Toulouse Anti CRA, Tous Migrants, UJFP (Union juive française pour la paix), Un toit un droit Rennes, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, Zone de Solidarité Populaire (ZSP18).

Avec le soutien de :

Akira, Association Montagne Accueil Solidarité, Ensemble !, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), Fédération Anarchiste, Mouvement des Progressistes, Nouveau Parti Anticapitaliste 34, Nouveau Parti Anticapitaliste 74, Parti Communiste des Ouvriers de France, PEPS Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Union communiste libertaire (UCL).

 

https://appel.antiracisme-solidarite.org

 

 

Grève de la faim et manifestation en soutien aux migrantEs à Calais


calais

Depuis des années, à Calais et ailleurs, la police harcèle voire agresse les personnes migrantes et réfugiées, mais aussi, celles qui leur viennent en aide.

 

Samedi 13 novembre 2021 se tenait à Calais une manifestation en soutien aux personnes exilées et aux grévistes de la faim, en grève depuis 35 jours à l’église Saint-Pierre de Calais. Ces derniers jours, ce sont encore au moins trois personnes qui ont perdu la vie à la frontière lors du naufrage de leur bateau de fortune (des kayaks pour traverser le Détroit de Calais).

On en a assez de cette politique migratoire de non-accueil qui, depuis les années 1990, a entraîné plus de 300 morts ! Et cest sans compter ceux disparus sans quon nait jamais retrouvé leur corps !

Grève de la faim pour dénoncer les traitements dégradants

À Calais, on compte environ 2000 personnes et au moins 300 enfants non accompagnés qui vivent dehors, dans des conditions inhumaines et qui subissent « un traitement dégradant » de la part des autorités françaises. C’est ce que concluait le rapport de Human Rights Watch du 7 octobre 2021. Le rapport indique qu« en 2020, la police a procédé à plus de 950 opérations routinières dexpulsion à Calais et au moins 90 expulsions de routine à Grande-Synthe, saisissant près de 5000 tentes et bâches et des centaines de sacs de couchage et de couvertures ».

Pour dénoncer les violences policières envers les migrantEs et pour demander un arrêt des expulsions et des démantèlements de campements pendant la trêve hivernale, le père Philippe Demeestère, 72 ans, et deux autres militantEs, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, ont entamé une grève de la fin depuis le 11 octobre.

Malgré les négociations avec le représentant du Gouvernement, la situation s’enlise. L’Etat est intransigeant et préfère laisser dormir dans le froid des femmes et des enfants en continuant les démantèlements des camps, seul refuge des migrants pour survivre, ainsi que la confiscation de leurs effets personnels. En ce début de la trêve hivernale, les interventions policières visant le démantèlement des campements n'ont pas cessé. Nous disons Ya Basta !

De centaines de personnes ont manifesté leur solidarité aux exilé

En soutien aux grévistes de la faim, nous étions des centaines ce samedi 13 novembre dans les rues de Calais. Vers 14h30, le cortège est parti de la place Crèvecœur, lieu de l’église Saint-Pierre, nouveau lieu symbole de la résistance qui accueille les trois camarades grévistes. Juste avant, ceux-ci avaient fait une brève allocution où ils ont réitéré leurs revendications. 

Ils demandent : 

- la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements durant la trêve hivernale ;

- l'arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées durant cette même période ;

- la mise en place d'un dialogue citoyen raisonné entre autorités publiques et associations non mandatées par l’État, portant sur l'ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées.

Ils sont apparus fatigués mais déterminés à continuer le combat. Pendant la manifestation, un hommage a été rendu aux migrants décédés en mer ou encore écrasés par un train ou un camion Combien de jours de grève de la faim seront encore nécessaires pour quune réponse positive aux revendications soit obtenue ?

Les revendications des grévistes de la faim ne sont pas seulement justes mais elles peuvent être réalisées tout de suite. Elles se heurtent toutefois à cet État, un monstre froid, qui ne les entend pas.

Les migrants sont une richesse !

Alors quon voudrait nous faire croire le contraire, les migrantEs sont une richesse tant culturelle qu’économique.

Comme le démontre un rapport du 29 octobre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le coût de l'immigration pour les États s'équilibre et peut même être positif. Il y est écrit que « dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation »Pour la France la contribution nette des personnes nées à l'étranger serait de 1,02% du PIB.

L’impérialisme cause des crises migratoires !

La France et les autres pays impérialistes sont responsables de la misère dans de nombreux pays du fait de leurs politiques postcoloniales. Il serait donc logique de permettre à ceux qu'on a jeté dans la misère quon a poussé à traverser la Méditerranée, trop souvent au prix de leurs vies, dobtenir des papiers et de pouvoir vivre dignement.

Les milliers de migrantEs fuient les guerres et les persécutions dont tous les États impérialistes sont directement responsables. Comme les autres, le gouvernement français a du sang sur les mains. Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, Irak, Centrafrique sont autant de pays où la France mène ou a mené des opérations militaires et de reconquêtes de territoires ou de marchés. Ce sont autant de pays où prospèrent, sur le lit de la pauvreté et du rejet de loccupation, les extrémistes quils soient de Daesh ou de Boko Haram.

Le cadre juridique de l'asile, son application toujours plus restrictive, comme nos politiques migratoires, sont en décalage complet avec les réalités migratoires actuelles : le motif environnemental n'est pas pris en compte tandis que la distinction entre les causes politiques et économiques, artificielle et absurde, nie la multiplicité des migrations et dépolitise la question de l'environnement !

Ce que nous demandons

Ce quil faut dès maintenant cest louverture des frontières sans conditions pour tous les réfugiés, leur accorder le droit dasile et des papiers. Cest la seule solution immédiate pour les extraire des trafics en tout genre et en premier lieu celui organisé par les États ! Les migrantEs qui survivent aux traversées sont autant de main-d’œuvre bon marché et de chair à patrons exploitable à l’envie ce qui permet au patronat de mettre en concurrence les travailleurs pour dégrader les conditions de travail de tous, avec ou sans papier. Les politiques racistes mettent une pression supplémentaire sur une frange de la population désurexploitée et entretiennent la division des travailleurs. Nous devons au contraire nous solidariser avec toutes celles et tous ceux qui subissent les politiques racistes des gouvernements de lUE et réclamer en premier lieu des papiers pour toutes et tous !

En résumé :

- arrêt des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements à Calais et ailleurs ;

- arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées ;

- régularisation de tous les sans-papiers. Tout système de sélection sur la base de critères, cumulatifs de surcroît, ne peut être qu'injuste et arbitraire. La régularisation « au cas par cas » ne règle pas le problème de fond ;

- égalité totale entre Français et immigrés (comprenant le droit de vote à toutes les élections) ; 

- liberté de circulation : la question de l'immigration débouche sur la liberté de circulation, de séjour et d'installation. La perversité du marché prône la liberté totale de circulation des marchandises et des capitaux, mais elle le dénie aux êtres humains. C'est pour cela que le NPA se bat pour un autre monde, où les humains pourraient circuler librement, un monde organisé selon les besoins et non les profits ;

- réquisition des logements vides ;

- retraits des troupes françaises de tous les pays où elle est engagée.

Dès maintenant, les migrantEs ont besoin de soutien, pour trouver où dormir, de quoi manger, pour que le nombre de celles et ceux qui les appuient dissuade la police de réprimer comme elle la fait ces derniers jours à Calais et ailleurs. Il faut donc amplifier et répandre la solidarité !

No border!


Danielle Sutra
14 rue Porte en Rivière
09600 Laroque d'Olmes.

 

IMPORTANT INFOS

 

1)Délit de solidarité : le guide est là !

ou comment apporter de l'aide face aux situations multiples

http://www.delinquantssolidaires.org/item/delit-de-solidarite-le-guide

 

2)ET AUSSI UNE PETITION POUR PROTESTER CONTRE L EXPULSION DES ENFANTS SCOLARISES/

https://www.change.org/p/jean-michel-blanquer-ministre-de-l-education-nationale-nous-d%C3%A9clarons-notre-%C3%A9cole-zone-d-enfance-prot%C3%A9g%C3%A9e/u/25826796?cs_tk=Ah9a94TNVrapPCUMYF4AAXicyyvNyQEABF8BvBjJNUUhPcFkNqkFFpgjZtc%3D&utm_campaign=c18aac22179a42708296ec9a8a4070b1&utm_content=initial_v0_2_0&utm_medium=email&utm_source=petition_update&utm_term=cs

 Cette initiative a été prise par un collectif de parents et de professeurs à Rennes suite à l'expulsion par charter de familles géorgiennes le 4 octobre dernier. Je vous mets également le lien de leur site: https://www.zoneenfanceprotegee.fr/

3) L’EUROPE EST EN GUERRECONTRE UN ENNEMI QU’ELLE S’INVENTE : FRONTEX EXIT

4)Adhérer à l'association 100 pour un toit pour aider à l'hébergement des déboutés : cliquez ici

5)ET TOUJOURS LE GISTI

Manifestations

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30

Connexion

Ecouter ou non Citoyens du monde

  • Site modifié le dimanche 19 novembre 2023 à 15:20:33

REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

J'ai compris