Migrant-E-s : La bombe qui n’a pas explosé


L’information a fait la une du Monde... et puis ça s’est arrêté là. Pourtant, le récent rapport de l’INSEE sur les flux migratoires en France tombe en plein dans le mille en ces temps où tous nos dirigeants semblent se soucier de cette question.

Ce rapport est une bombe tant il va à l’encontre de tous les présupposés qui fondent les discours et les politiques de tous les partis et gouvernements. Car il ne se satisfait pas du calcul des entrées migratoires en France, et analyse le solde migratoire, c’est-à-dire la différence entre les entrées et les sorties.

Cela devrait pourtant sembler une évidence : la migration n’est pas un phénomène à sens unique. D’une part parce que les immigréEs ne restent pas tous et toutes définitivement en France. D’autre part parce que des FrançaiSEs migrent aussi. Mais mettre l’accent sur les entrées est évidemment hautement idéologique : cela nourrit tous les discours racistes sur une invasion supposée et fait oublier que les Français sont aussi des migrantEs, mieux accueillis dans d’autres pays que les étrangers ne le sont en France...

Du coup, les nouveaux chiffres publiés par l’INSEE sur les flux migratoires surprendront même les antiracistes. Car depuis 2006, ce solde migratoire présente deux caractéristiques : il diminue régulièrement, et il est devenu presque nul ! En 2006, il y avait 112 000 entrées de plus que de sorties. En 2013, le chiffre est tombé de 33 000. Cette année, 332 000 personnes sont arrivées en France, et 299 000 l’ont quittée. Et pour tordre le coup à un autre stéréotype raciste, ajoutons que pour près de la moitié, l’immigration en France provient d’autres pays européens... et pour moins du tiers d’Afrique.

Les mythes racistes détruits

L’explication est assez simple. La tendance est à l’augmentation de la mobilité géographique : on ne vient pas seulement en France, on la quitte aussi. Le phénomène est surtout important pour les jeunes adultes (90 % des FrançaiSEs partant à l’étranger ont moins de 30 ans). Alors que les entrées sont plutôt stables, ce sont les départs qui ont augmenté, notamment de FrançaiSEs nés en France (plus de 70 % du total) mais aussi dans une proportion moindre des étrangerEs. Du coup, l’INSEE estime à 3,5 millions le nombre de FrançaiSEs vivant à l’étranger : ces migrantEs dont on ne parle jamais...

Le phénomène est le même pour l’Union européenne, malgré les disparités entre les pays (le solde a augmenté pour l’Allemagne alors qu’il est devenu négatif pour l’Espagne). Globalement, le solde y a été divisé par deux entre 2006 et 2013 : si le nombre d’immigrantEs a augmenté de 208 000, le nombre de départs a lui augmenté de 802 000 !

Outre donc le fait que ce rapport détruit une nouvelle fois les mythes sur l’afflux massif d’étrangerEs en France, il est aussi une claire dénonciation du système des frontières. Paradoxalement, elles sont un obstacle à la régulation des flux migratoires. Parce qu’il est difficile d’entrer en Europe, les frontières fixent les migrantEs qui y sont entrés. Le système de fermeture des frontières est hautement discriminatoire : il permet la quasi-libre circulation pour les populations du Nord, mais l’interdit pour les populations du Sud. Au prix de milliers de morts chaque année...

Voilà pourquoi la bombe n’a pas explosé. Il existe un consensus dominant, entretenu par tous les principaux partis, pour maintenir le système des frontières. Quitte à mentir sur la réalité, quitte à tuer. Gageons que la prochaine campagne des régionales l’illustrera. C’est à nous, au côté des migrantEs, réfugiéEs et sans-papiers, de faire entendre une autre voix.

Denis Godard


A Calais, la vie «avec et contre» les migrants


Médiapart HAYDÉE SABÉRAN

En un an, le nombre de migrants a doublé dans la «New Jungle»: six mille personnes y vivent dans des conditions épouvantables. Dans cette région où Marine Le Pen est tête de liste, la maire LR de Calais, Natacha Bouchard, n'hésite pas à dire que les migrants sont une «richesse culturelle» tout en les reléguant dans une ancienne décharge. Entre gestes de solidarité quotidiens et manifestations bras tendus, la ville est pleine d'ambivalences.

 


info Calais : APPEL DE CALAIS



Depuis des semaines, de nombreuses associations sur le terrain cherchent à alerter l’opinion publique des épouvantables conditions de vie réservées aux migrants et aux réfugiés de la jungle de Calais.

Cinq à six mille femmes, hommes et enfants, épuisés par un terrible voyage, laissés à eux-mêmes dans des bidonvilles, avec un maigre repas par jour, un accès quasi impossible à une douche ou à des toilettes, une épidémie de gale dévastatrice, des blessures douloureuses, des abcès dentaires non soignés. Et les viols contre les femmes. Les enfants laissés à eux-mêmes dans les détritus. Les violences policières presque routinières. Les ratonnades organisées par des militants d’extrême-droite.

Jusqu’à quand allons nous nous taire ?

Au prétexte que des conditions de vie moins inhumaines pourraient produire « un appel d’air » envers d’autres réfugiés, le gouvernement de notre pays a décidé de se défausser sur les associations et les bonnes volontés. Celles-ci sont admirables mais ne peuvent pas tout.

Ce désengagement de la puissance publique est une honte dans un pays qui même en période de crise, reste la sixième puissance économique mondiale.

La spirale du pire est amorcée.

Les discours réactionnaires ou fascisants ne cessent depuis des années de diviser les gens, d’opposer des catégories toujours plus fragmentées, pour mieux propager leur idéologie haineuse.

Aujourd'hui leur propagande avance l’argument qu’il n’y aurait plus de place pour les exilés d’où qu’ils viennent, soi-disant au nom de la défense des plus pauvres des français.

Cette mise en concurrence des indigences est ignoble.

Elle nous habitue à l’idée qu’il y aurait des misères défendables et d’autres non.
Elle sape les fondements des valeurs constitutives de la France.
Elle nie notre humanité commune.
Elle nous prépare au pire.

Alors que ce sont, précisément, ces mêmes associations, ces mêmes bénévoles, ces mêmes hommes et femmes de bonne volonté qui nous alertent aujourd'hui sur Calais et qui agissent depuis des années à panser toutes les misères de France.

Alors que ce sont, précisément, les mêmes hommes et femmes politiques, ou les mêmes discours qui attisent le feu en soufflant sur les braises des divisions mortifères, qui, par leur action ou leur manque d’action politique, accentuent la pauvreté des plus pauvres et sont incapables de lutter efficacement contre le mal logement ou la misère alimentaire.

Aujourd'hui nous avons décidé de prendre la parole tous ensemble pour dire non à la situation réservée à ceux qui sont actuellement les plus démunis de droits en France : les exilés de Calais.

Au nom de nos valeurs communes d’asile et d’universalisme.

Et parce que nous serons plus forts demain pour nous battre ensemble contre les autres formes d’injustices et de misère.

Nous demandons solennellement au gouvernement un large plan d’urgence pour sortir la jungle de Calais de l’indignité dans laquelle elle se trouve.

 

SIGNEZ LA PETITION

https://www.change.org/p/au-gouvernement-fran%C3%A7ais-appe…


Les précarités s’aggravent et doivent être traitées sans exclusive


http://www.medecinsdumonde.org/Presse/Les-precarites-s-aggravent-et-doivent-etre-traitees-sans-exclusive

Publication des résultats du rapport 2015 de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins de Médecins du Monde

À l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, Médecins du Monde publie son 15ème rapport annuel sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France et dévoile son exposition « OUVRONS LES PORTES, Regards sur la migration ».
Depuis trente ans Médecins du Monde dénonce les inégalités de santé qui touchent les plus démunis en France. Son nouveau rapport est accablant. Basé sur les 40 000 consultations médicales réalisées dans nos 20 Centres d’accueil de soins et d’orientation en 2014, il témoigne cette année encore des difficultés persistantes rencontrées par les personnes en situation de précarité pour se faire soigner.
Plus de 98% des patients reçus dans les centres de soins de Médecins du Monde en 2014 vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Plus de 2/3 ne disposent pas d’un logement stable et 1/4 ne possèdent aucune ressource.

Cette fragilité a des conséquences sur l’état de santé des personnes. Plus de la moitié d’entre elles souffrent d’une pathologie chronique, potentiellement grave en l’absence de prise en charge. Près de 40 % présentent un retard de recours aux soins.

Face à une population toujours plus fragilisée, Médecins du Monde se mobilise sur 3 enjeux principaux, pour renforcer la lutte contre TOUTES les précarités et pour l'accès aux soins de tous.

 

L’urgence de la prise en charge des migrants

 Calais, symbole de l'insuffisance des pouvoirs publics

Depuis 2003, MdM se mobilise dans la région Nord-Pas-de-Calais pour faciliter l’accès aux soins des personnes en transit migratoire et améliorer leurs conditions de vie.

Au cours de l’année 2014, plus de 2 000 consultations médicales ont été réalisées auprès des migrants sur les camps de Grande-Synthe, Téteghem et Tatinghem. En 2014/2015, notre mobilisation s’est intensifiée à Calais où la situation devient de plus en plus alarmante. Les migrants sont aujourd’hui plus de 4 000 à vivre dans des conditions sanitaires déplorables sur le site d’une ancienne décharge. Depuis le mois de juillet, face à l’absence de réponse adaptée du gouvernement et face à l’ampleur des besoins vitaux, Médecins du Monde a développé avec d’autres associations une opération d’urgence à l’image de ce qui peut être fait à l’international sur les zones de catastrophes naturelles ou de conflits. Plus de 3 200 consultations médico-sociales et psychologiques ont déjà été proposées. De nombreuses prises en charge psychologiques ont été effectuées en raison de l’augmentation des besoins.

Les mineurs isolés étrangers, victimes de la mauvaise gestion des pouvoirs publics

En 2014, plus de3 700 mineurs ont été accueillis dans nos Caso, soit 13,8 % des patients rencontrés.Leur nombre a quasiment doublé en 8 ans. On observe un retard de recours aux soins pour plus d’1/4 d'entre eux.Comme le prévoient les conventions ratifiées par la France, les mineurs, quelle que soient leur situation et leur nationalité, devraient accéder à une couverture maladie, inconditionnellement et sans délai. Orseuls 9 % des jeunes disposent de droits ouverts lorsqu’ils sont reçus pour la première fois dans un Caso.

Le nombre de mineurs isolés (MIE) reçus dans nos centres a été multiplié par 8 depuis 2001 et s’élève à 517 en 2014. Le cas des MIE est symptomatique de politiques qui mettent davantage l’accent sur les dimensions sécuritaires que sur la protection de l’enfance. Pour évaluer leur âge, ces jeunes sont souvent soumis à des examens médicaux (examen dentaire, de maturation osseuse, tests de maturité sexuelle…), peu fiables dont les résultats concluent rarement à la minorité et les excluent des dispositifs de droit commun.Médecins du Monde dénonce l’utilisation de ces tests inappropriés.

L'insuffisance des politiques de lutte contre la pauvreté pour tous les précaires

Un projet de loi de santé insuffisant pour les plus précaires

Malgré des progrès comme la généralisation du tiers payant ou l’expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque, le texte du projet de loi de santé reste en-deçà des enjeux d’accès aux soins et aux droits. Il ne sécurise pas assez les structures de soins de premier recours (PMI, centres de santé, Pass…) dont beaucoup sont en difficulté voire menacées, alors qu’elles sont essentielles.

Dans le domaine de la prévention, le texte ne prévoit rien sur les dispositifs pour aller à la rencontre des populations les plus déshéritées, dont l’efficacité est pourtant démontrée. De même, il néglige les efforts nécessaires en matière de médiation sanitaire et d’interprétariat professionnel. La question de l’aide médicale d’état (AME) est également absente du texte.

La nécessaire fusion de l’AME dans la CMU

Parmi les patients rencontrés en 2014,80 % ont des droits théoriques à la couverture maladie au jour de leur 1ère visite, pourtant seuls 15 % ont effectivement des droits ouverts. La précarité sociale, administrative, et la barrière de la langue auxquelles sont confrontés nos bénéficiaires constituent de vrais obstacles à une bonne prise en charge. La fusion des dispositifs de l’AME et de la CMU permettrait un accès aux soins plus simple, moins stigmatisant, et serait garante d’une politique de santé publique efficace.

Des populations en difficulté dans les zones rurales

Les espaces ruraux sont loin d’être épargnés par la précarité. Peu visible, elle attire moins l’attention des politiques publiques.

Depuis mai 2013, Médecins du Monde a mis en place en Auvergne un dispositif qui accompagne les personnes vulnérables en milieu rural. A ce jour,plus de 300 consultations sociales, plus de 100 consultations de santé(médicales, infirmières, psychologiques) et plus de 100 accompagnements physiques vers des structures de droit commun ont été effectués.

Bien qu’une grande majorité des personnes rencontrées ait des ressources financières, elles déclarent pour la plupart rencontrer des difficultés et se sentir isolées.Près de 50 % d’entre elles déclarent avoir déjà renoncé à des soins alors que la majorité a au moins un problème de santé et considère son état de santé comme mauvais ou médiocre.

D’après une étude menée auprès d’agriculteurs, 1/4 présenterait une détresse psychologique. Pour rappel, le suicide est la troisième cause de mortalité chez les agriculteurs en France [1]. Parmi les personnes interrogées, 14 % ont déclaré avoir renoncé à consulter un médecin et près de 20 % un spécialiste au cours des 12 derniers mois.

La nécessaire promotion de la démocratie sanitaire

Un débat sur le prix des médicaments à instaurer

Les nouveaux traitements que sont les antiviraux à action directe (AAD) permettent une amélioration considérable de la prise en charge de l’hépatite C. Ils offrent ainsi une opportunité exceptionnelle d’éradiquer le virus. Mais leur prix, excessivement élevé, vient déséquilibrer les systèmes de santé, y compris ceux qui sont considérés comme les plus performants. À ce jour, les indications de traitement concernent seulement les personnes les plus gravement malades en France. Ce rationnement se traduit de fait par une sélection inacceptable des malades ayant accès aux traitements.

En 2015, Médecins du Monde s’est engagé sur le terrain juridique pour dénoncer ces prix exorbitants en déposant un recours d’opposition au brevet du sofosbuvir devant l’Office européen des brevets (OEB). C’est la première fois en Europe qu’une ONG médicale utilise cette voie pour défendre l’accès des patients aux médicaments. Cette démarche vise à provoquer un débat public sur les mécanismes de fixation du prix des médicaments. La volonté de transparence que sous-tend ce combat relève d’une réaffirmation et d’un renforcement nécessaire du principe de démocratie sanitaire.

Face à ces constats, Médecins du Monde appelle donc les pouvoirs public à refuser de mettre les précarités en concurrence.La crise migratoire à laquelle est confrontée actuellement l'Europe exige une mobilisation supplémentaire de moyens. Cela doit provoquer en France une nécessaire prise de conscience des autorités et une évolution des politiques publiques de solidarité, jusque-là insuffisantes.

Il faut se saisir de ce phénomène historique pour renforcer la lutte contre TOUTES les précarités et pour l'accès aux soins de tous. L’Etat se doit de prolonger la mobilisation citoyenne qui anime aujourd’hui la société française.

Médecins du Monde exige aujourd’hui des autorités :

  • L’amélioration de l’accueil inconditionnel des migrants pour :
    • offrir des conditions d’accueil décentes : les migrants doivent être correctement informés et exercer sereinement leurs droits, notamment celui de demander l’asile et de répondre à leurs besoins vitaux.
    • ouvrir des voies d’accès légales et sûres pour que les personnes qui le souhaitent, sans discrimination, puissent rejoindre l’Europe  sans avoir à risquer leur vie et sans avoir recours à des passeurs.
  • Une amélioration des politiques de lutte contre la pauvreté pour les plus précaires avec notamment la fusion de l’AME et de la CMU et le renforcement des structures de droit commun dans les zones oubliées, dont les espaces ruraux.
  • Un débat sur la fixation du prix des médicaments pour assurer une démarche de transparence.

 

« La précarité n’est ni une fatalité ni un choix pour ceux qui la vivent. Elle ne doit ni faire peur, ni diviser, elle doit être la source d’un élan d’humanité » déclare le Docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde

EXPOSITION « OUVRONS LES PORTES, Regards sur la migration »

Place de la République du 15 au 18 octobre

L’exposition conçue par Médecins du Monde, propose de découvrir le portrait de personnalités connues ou non qui expriment un regard solidaire sur la migration.

’EXPOSITION

Ils sont comme vous et nous.
Venus de partout. De là-bas, d’ici.
Ils ont tous les âges, tous les genres, toutes les conditions, toutes les cultures.
Ils partagent une même conviction. Le monde est plus beau, la vie est plus belle, plus riche, plus intéressante, plus humaine, quand les portes sont ouvertes ou s’ouvrent à l’autre.
Cette exposition, organisée par Médecins du Monde en appui aux programmes d’aide et de soutien que l’association mène partout au service des plus vulnérables, leur donne la parole.

C’est une parole de solidarité, un antidote contre la peur et la haine.
Ouvrons nos portes !

http://ouvronslesportes.medecinsdumonde.org/

 

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Danielle Sutra
14 rue Porte en Rivière
09600 Laroque d'Olmes.

 

IMPORTANT INFOS

 

1)Délit de solidarité : le guide est là !

ou comment apporter de l'aide face aux situations multiples

http://www.delinquantssolidaires.org/item/delit-de-solidarite-le-guide

 

2)ET AUSSI UNE PETITION POUR PROTESTER CONTRE L EXPULSION DES ENFANTS SCOLARISES/

https://www.change.org/p/jean-michel-blanquer-ministre-de-l-education-nationale-nous-d%C3%A9clarons-notre-%C3%A9cole-zone-d-enfance-prot%C3%A9g%C3%A9e/u/25826796?cs_tk=Ah9a94TNVrapPCUMYF4AAXicyyvNyQEABF8BvBjJNUUhPcFkNqkFFpgjZtc%3D&utm_campaign=c18aac22179a42708296ec9a8a4070b1&utm_content=initial_v0_2_0&utm_medium=email&utm_source=petition_update&utm_term=cs

 Cette initiative a été prise par un collectif de parents et de professeurs à Rennes suite à l'expulsion par charter de familles géorgiennes le 4 octobre dernier. Je vous mets également le lien de leur site: https://www.zoneenfanceprotegee.fr/

3) L’EUROPE EST EN GUERRECONTRE UN ENNEMI QU’ELLE S’INVENTE : FRONTEX EXIT

4)Adhérer à l'association 100 pour un toit pour aider à l'hébergement des déboutés : cliquez ici

5)ET TOUJOURS LE GISTI

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