Calais : La loi de la jungle
Ils ne sont plus qu’à quelques kilomètres de leur rêve. Un rêve si proche, mais devenu presque inaccessible.
Environ quatre mille migrants s’entassent dans la « Jungle » de Calais, un camp à l’est de cette ville du Nord de la France.
Ils viennent de Syrie, d’Afghanistan, du Soudan ou de l’Erythrée, tous ont parcouru des milliers de kilomètres, risqué leurs vies, pour n’atteindre qu’un seul but : le Royaume-Uni, leur eldorado.
Ces exilés pensaient n’avoir que la Manche à traverser, mais une autre mer les attend, plus redoutable et menaçante : une mer de barrières et de barbelés. Ils sont pourtant des dizaines à l’affronter, chaque soir, pour tenter d’attraper un train de marchandises, direction Londres. Malgré la peur, les accidents, parfois la mort.
#Infracourts de France 2 - Edition spéciale "Même pas peur"
Le camp de Grande-Synthe, "pire que la Jungle de Calais"
http://www.franceculture.fr/2016-01-05-le-camp-de-grande-synthe-pire-que-la-jungle-de-calais
Le premier camp de réfugiés "officiel" en France devrait voir le jour sur la commune de Grande-Synthe, dans le Nord, près de Dunkerque. Là, à une quarantaine de kilomètres de la Jungle de Calais, le nombre de réfugiés est passé en quelques mois de 80 à près de 3.000 personnes. Tous dorment dans une décharge à ciel ouvert, dans la boue et le froid. Reportage de Gaële Joly.
Habitat Toulouse relance la chasse aux migrants dans la ville rose
Habitat Toulouse relance la chasse aux migrants dans la ville rose
Karel Venuvitch
Depuis mars dernier, un immeuble dans le quartier des Izards est occupé par des migrants fuyant la guerre et la misère, principalement en provenance de Syrie. Seulement, ce bâtiment à l’abandon est voué à la destruction, et les réfugiés ont déjà eu affaire à des menaces d’expulsion et des procès ont eu lieu. Alors que les expulsions ont toutes été repoussées, Habitat Toulouse, bailleur social de l’immeuble, relance la chasse aux migrants et assigne les occupants des Izards au tribunal vendredi prochain.
Dans un texte publié, entre autres, sur Mediapart, des citoyens et bénévoles toulousains ont affiché leur soutien aux migrants des Izards, dénonçant les conditions de vie et les pratiques pour le moins scélérates d’Habitat Toulouse, office public de l’habitat et bailleur social du bâtiment occupé. Propositions de relogement loin de Toulouse pour briser les liens de solidarité, détérioration des logements dès que ceux-ci sont libérés, notamment en arrachant portes et fenêtres, et vigiles engagés pour veiller à la non-occupation des logements.
Mais Habitat Toulouse, qui souhaite de longue date détruire ce bâtiment, ne s’arrête pas au stade de la persécution des migrants sur le terrain et poursuit son combat devant les tribunaux. C’est ainsi que les 250 occupants des Izards sont assignés, une fois de plus, au tribunal en vue d’une expulsion voulue par l’office, mais plus largement par la municipalité et la préfecture, dans la ligne droite de la politique xénophobe du gouvernement PS en matière de gestion de la crise des migrants, et qui s’exprime plus fortement que jamais depuis l’instauration de l’état d’urgence.
Face à cette situation, la solidarité s’organise. Depuis des mois, militants et bénévoles se mobilisent pour apporter l’aide humanitaire nécessaire mais aussi pour accompagner les migrants des Izards, en apportant un soutien logistique en matière judiciaire ou en médiatisant largement leur situation. Ce nouvel épisode répressif ne fait que confirmer que le combat continue, et le Droit au Logement 31 appelle à une mobilisation devant le tribunal ce vendredi 8 janvier pour le procès, afin d’instaurer un rapport de force contre l’expulsion des réfugiés des Izards et pour une prise en charge réelle de leur situation.
Un bel exemple de solidarité
Des bénévoles dans la jungle de Calais[Calais]Alain, bénévole et retraité, passe 7 à 8h par jour dans la jungle de Calais pour venir en aide aux réfugiés. Il a un message pour vous.
Posté par Médecins Sans Frontières sur dimanche 3 janvier 2016
Des associations organisent un Noël pour les réfugiés à Calais
Plusieurs associations ont distribué des marchandises aux réfugiés du bidonville de Calais à l'approche de Noël. Bottes, parkas, fournitures scolaires... Plus de 10 tonnes de marchandises qui sont autant d'aide au quotidien difficile des personnes du camp, mais aussi un geste de réconfort et d'humanité en cette période de fêtes. "On va sans doute être critiqués (...), qu'importe. L'important pour nous c'est le bonheur qu'on apporte", explique le secrétaire départemental du Secours Populaire Christian Hogard.
Danielle Sutra
14 rue Porte en Rivière
09600 Laroque d'Olmes.