CONTRE LES EXPULSIONS D’ENFANTS SCOLARISES
Nous, signataires de cette pétition, sommes indignés de la façon dont des enfants ont été arrachés à leurs école de Pamiers. En effet, le 28 janvier 2020 au petit matin, Negi 4ans, Gezim 8 ans et Fatjon 11 ans ont été interpellés et expulsés avec leurs parents le jour même en Albanie.
Les enfants en France depuis quatre ans, profitaient pleinement de leur scolarisation et avaient tissé beaucoup de lien d’amitié avec leurs camarades. Tout le monde est choqué de la brutalité de la procédure. Les enfants de l’école sont particulièrement touchés de ne plus revoir leur camarade de classe.
Nous demandons que tout soit mis en oeuvre pour que le droit des enfants et notamment le droit à l’Education soit respecté afin que les enfants puissent poursuivre leur scolarité sereinement sans craindre de subir la violence d’une expulsion.
Cette pétition sera remise à la Préfecture de l’Ariège et à la mairie de Pamiers.
PETITION PDF
Pétition pour demander l'autorisation de séjour en France pour Lana Gunia et sa famille (son frère Giorgy, sa belle-soeur Ia et leurs 2 enfants)
Suite à l'occupation de la Géorgie par les Russes et les graves conflits sociaux qui ont suivi, la
famille Gunia a été victime de confiscation de maison, discrimination et agression
(particulièrement Giorgy en tant qu'ancien policier). Devant cette situation trop dangereuse la
famille a fui le pays et est arrivée en France en février 2019 après un passage en Espagne. Elle
est actuellement logée au CADA de Foix.
Un long et pénible parcours juridique a malheureusement débouché sur un OQTF (ordre de
quitter le territoire Français). Devant cette menace d'expulsion un dernier appel possible est
tenté pour protéger la famille d'une situation qui serait catastrophique et mettrait leur vie en péril.
Malgré la précarité de leur situation, Lana et Giorgy sont régulièrement actifs pour aider comme
bénévoles au Secours Populaire. Le permis de séjour n'étant pas encore acquis, toutes les
demandes d'embauche leur ont été jusqu'à présent refusées.
Pour mieux s'intégrer à la société française, ils s'exercent assidûment à l'apprentissage du
français, prenant plusieurs cours par semaine.
Lana est une jeune pianiste prodigieuse ayant gagné des concours internationaux. Son parcours
a été dramatiquement entravé puis bloqué. Privée de piano pendant 3 ans, elle renoue
courageusement peu à peu avec la pratique et projette des concerts en Ariège.
Nous demandons à ce que les membres de la famille Gunia soient accueillis et reconnus
comme des réfugiés politiques ayant besoin d'un titre de séjour en France afin qu'ils
puissent y développer une vie digne et exercer un travail.
https://www.change.org/p/la-pr%C3%A9fecture-de-l-ari%C3%A8ge-sauvez-une-famille-g%C3%A9orgienne-d-une-expulsion
Pétition PDF
Lavelanet. 110 personnes ont soutenu Thierno, menacé d’expulsion
https://www.ladepeche.fr/2020/01/15/110-personnes-ont-soutenu-thierno-menace-dexpulsion,8662510.php
Hier matin, un rassemblement important devant la gendarmerie pour soutenir Thierno./Photo DDM, A.C.
Hier matin, la mobilisation en soutien de Thierno, élève au LP Jacquard, en classe de terminale bac professionnel MEI (maintenance des équipements industriels), sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) depuis le 17 décembre, s’est encore fortement renforcée. Vers 8 heures, devant la gendarmerie de Lavelanet, à l’heure où le jeune Guinéen est dans l’obligation de venir signer la feuille de contrôle avant de suivre le dirigeant de l’entreprise Cuxac, chez qui il effectue un stage dans le cadre de ses études en maintenance mécanique, cent dix personnes cette fois avaient bravé le froid pour soutenir Thierno. Parmi elles, de nombreux copains et copines du LP Jacquard, des professeurs et des personnels. Ce mardi était le dernier légal pour Thierno de se manifester à la gendarmerie avant que la mesure d’expulsion soit prononcée ou retardée avec le recours lancé au tribunal administratif de Toulouse ou encore transformée en AES (autorisation exceptionnelle de séjour).
Il tardait à ressortir de la gendarmerie
Regroupées sur le trottoir, les personnes rassemblées ont vécu quelques minutes de forte inquiétude en ne voyant pas ressortir Thierno des locaux de la gendarmerie, comme habituellement, peu de temps après y être entré. Renseigné sur le fait que le jeune Guinéen devait répondre à un questionnaire, d’où temps plus long, la pression du collectif retombait. Des applaudissements ont accueilli Thierno à sa sortie. "J’ai dit que j’aimerais qu’on me laisse une chance de finir mon bac", a-t-il déclaré, ému. Émus également, ses proches du lycée et tout un établissement qui, la semaine passé, a fait une pétition envoyée à la préfecture. Hier matin, une autre pétition a réuni 52 signatures auprès du collectif de soutien ; d’autres feuilles circulent. Les signataires sont du pays d’Olmes (Lavelanet, Laroque-d’Olmes, Bélesta, Bénaix, Montferrier, Montségur, Aigues-Vives, Leychert, Dreuilhe, L’Aiguillon, Lieurac, Limbrassac, Nalzen, La Bastide-sur-l’Hers). Cette pétition sera envoyée à la préfète accompagnée d’un texte de soutien. Il dit en substance : "Thierno est un élève exemplaire, avide de savoir, respectueux et volontaire et intégré à sa classe et à l’établissement […] Thierno est très impliqué dans la vie de sa famille d’accueil […] Thierno a une attitude irréprochable, travailleur et intéressé par la maintenance mécanique". Le proviseur du LP Jacquard est en attente d’être reçu à la préfecture. Dans ce contexte, le comité de soutien reste particulièrement vigilant.
Correspondant
Lavelanet. Un collectif toujours plus important soutient Thierno
Hier matin, le jour se lève à peine devant la gendarmerie, mais un nombreux collectif est présent pour soutenir Thierno./Photo DDM, A.C.
Depuis fin octobre, souvent le mardi matin, devant la gendarmerie de Lavelanet, c’est le même scénario. Le collectif d’associations de soutien aux réfugiés et sans-papiers, qui dit "non" aux expulsions, est présent pour accompagner l’un d’entre eux, sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français), lorsqu’il vient signer la feuille de contrôle. Ce fut le cas en 2019 durant quatre mardis consécutifs d’octobre et novembre pour soutenir Osman Keita, un jeune Malien, à ce jour dispensé de signer à la gendarmerie et dans l’espoir d’obtenir une AES (autorisation exceptionnelle de séjour).
Depuis le mardi veille de Noël, le suivant et hier matin, le collectif était là, toujours plus nombreux, à soutenir Thierno Camara, jeune Guinéen en famille d’accueil à Villeneuve-d’Olmes et scolarisé au LP Jacquard. Ce brillant et attachant élève a commencé lundi matin un stage dans le cadre de ses études en maintenance mécanique au sein de l’entreprise Cuxac, à Villeneuve-d’Olmes ; il est également inscrit pour travailler à la station des Monts-d’Olmes pendant la période de vacances scolaires de février. Thierno est sous le coup d’une OQTF sous le motif de "n’avoir aucun lien en France, alors qu’il a une famille en Guinée". Une raison qui a fait hurler l’ensemble du collectif, hier matin, lors de cette déclaration, quelque quatre-vingts personnes, parmi lesquelles une trentaine d’élèves, des professeurs et personnels techniques du LP Jacquard venus soutenir leur camarade.
Le scénario redouté…
Des élèves attristés par cette affaire et qui disent haut et fort que "des liens, Thierno en a de solides avec nous, et si on est là, c’est pour lui montrer notre attachement. C’est un copain formidable, on a du mal à croire qu’on puisse le renvoyer dans son pays, qu’on ne le voit plus". Pour le collectif, l’échéance d’un mois est en vue, cette période pendant laquelle le dossier est étudié et qui oblige Thierno à venir signer à la gendarmerie. "Si aucun fait ne survient d’ici mardi prochain, malgré les éléments nouveaux apportés dans le dossier, il faudra rester très vigilants, a lancé le porte-parole du collectif. Il faudra revenir mardi, Thierno pourrait entrer à la gendarmerie pour signer et ressortir dans la voiture des gendarmes en direction d’un centre de rétention jusqu’à son expulsion." Un scénario redouté mais que personne ne peut imaginer.
Lavelanet. Un collectif de soutien important pour Thierno, jeune Guinéen de 18 ans
https://www.ladepeche.fr/2020/01/02/un-collectif-de-soutien-important-pour-thierno,8637268.php
Thierno Camara, jeune Guinéen de 18 ans, en France depuis 2017, hébergé en famille d’accueil à Villeneuve-d’Olmes et scolarisé au LP Jacquard, est sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
Depuis mardi, veille de Noël, il doit se rendre en matinée à la gendarmerie de Lavelanet, afin de signer un document de contrôle. Ce mardi, veille du jour de l’An, et comme précédemment, le collectif de soutien, qui dit non aux expulsions, était réuni devant la gendarmerie, encore plus nombreux, et a manifesté pacifiquement. Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles Bénédicte Taurine, la députée, Bruno Pasquet, le proviseur du LP Jacquard, ainsi que de nombreux professeurTs et agents de l’établissement scolaire, étaient présentes.
Pour tous, Thierno, élève exemplaire, a gagné sa présence France par sa seule volonté et détermination à étudier. Et à travailler, car à partir de lundi, Thierno va effectuer un stage dans l’entreprise Cuxac, à Villeneuve-d’Olmes, avant d’assurer ses engagements à la station des Monts-d’Olmes , lors des vacances de février. Un courrier a été adressé par Bruno Pasquet à la préfecture "afin d’ajouter des éléments nouveaux pour une révision de la décision administrative de l’OQTF concernant Thierno". Mardi, à 8 heures, avant d’assurer son stage, Thierno ira à nouveau signer à la gendarmerie. Le collectif de soutien sera là, toujours plus fort
Danielle Sutra
14 rue Porte en Rivière
09600 Laroque d'Olmes.